Charlotte Braun

Du 12 au 16 mai 2025
Résidence d’écriture
Périt le soleil

L’autrice, metteuse en scène et comédienne Charlotte Braun est accueillie pour finaliser l’écriture de Périt le soleil. Cette œuvre théâtrale s’inspire et met en scène la bande dessinée sur la vie d’Arthur Rimbaud, que lui a consacré le dessinateur Damien Cuvillier.

Périt le soleil

Je connaissais assez peu la vie et l’œuvre d’Arthur Rimbaud lorsque Damien Cuvillier m’a proposé ce projet.  Mettre en scène un spectacle qui le réunit lui, dessinateur de bande dessinée, avec François Tison, contrebassiste, et moi, comédienne et metteure en scène. Partir donc, de ses bandes dessinées retraçant la vie d’Arthur R pour imaginer une forme théâtrale. 

Partir d’une vie de poète ponctuée de blancs, de silences, d’espaces obscurs, une vie intranquille et multiple, celle d’un homme qui fascine et dont nombre de chercheur.euses, historien.nes, écrivain.nes, nommé.e.s communément « rimbaldien.nes »,  se sont emparé  pour tenter de s’en faire l’interprète. 

Les mystères qui nappent son existence raisonnent dans son œuvre.

C’est une langue qui à la fois stimule et épuise l’envie de la comprendre. Quand je lis Arthur Rimbaud, les mots, les images ne me semblent pas toujours solidaires, c’est un assemblage complexe et pourtant c’est de l’eau.  Quelque chose coule magnifiquement. 

Périt le soleil s’attachera moins à saisir le poète et son œuvre qu’a le dévoiler par les côtés, en périphérie, en ouvrant des lucarnes où l’on pourra le distinguer, de loin, à travers les fantômes de son passé, mais aussi à travers des personnages fictifs ou inspirés du réel, pour jouer du mythe et de sa démystification ; des journalistes et chercheur.ses rimbaldies.nes qui débattent, une performeuse, un capitaine, une logeuse, sa mère, sa sœur, un chirurgien, son instituteur …etc. 

Ces voix cohabiteront avec les sons de la contrebasse et les images dessinées en direct, ces deux derniers médiums illustrant la narration ou au contraire la détournant. 

Cheminer avec lui, celui qui se disait être « un piéton, rien de plus », en naviguant librement dans différentes identités, dans un concert de voix, de sons, de traits dessinés pour proposer une plongée onirique et sensorielle qui à la fois réveille et ensommeille.

Crédits photos : Stéphanie François

Bibliographie

  • Quand la vie tombe – 2023
  • Chavire – 2024

Taille du texte-+=