Merlin Vervaet
Du 1er mars au 30 avril 2025
Résidence d’écriture soutenue par Culture Moves Europe, un projet financé par l’Union Européenne et le Goethe Institute.
Hallelujah mes couilles (Titre provisoire)
L’auteur et metteur en scène belge, Merlin Vervaet est accueilli en résidence d’écriture pour travailler sur sa pièce Hallelujah mes couilles. Il a été sélectionné sur appel à candidatures, dans le cadre du projet Culture Moves Europe (financé par l’Union Européenne et le Goethe Institute) dont [la fabrique francophone] a été lauréate.


Hallelujah mes couilles
Mon projet est une exploration de la frontière floue entre la vie et la mort, la mémoire et l’oubli, le réel et le virtuel. Il interroge notre rapport à la disparition des êtres chers à une époque où la technologie permet de prolonger leur présence.
L’histoire prend pour point de départ une situation où un fils, incapable de payer les obsèques de sa mère, décide de la “ressusciter” temporairement à l’aide de technologies numériques. Grâce à des enregistrements vocaux, à l’intelligence artificielle et à divers subterfuges technologiques comme la composition de fausses photos, il parvient à donner l’illusion que sa mère est toujours en vie, espérant ainsi gagner du temps pour économiser l’argent nécessaire à ses funérailles, grâce à la pension que la défunte continuera de toucher. Cette démarche, au-delà de l’absurde, devient une tentative maladroite de prolonger le lien avec la disparue, et une manière de retarder le processus de deuil en continuant de questionner les liens et rapports qu’il entretenait avec sa maman.
Merlin Vervaet est né à Namur le 21 mars 1992.
Diplômé en art dramatique d’Art Carré en 2015, il a ensuite approfondi sa passion pour l’écriture en poursuivant un master à l’INSAS, achevé en 2017. Très rapidement, l’écriture est devenue une des facettes du théâtre qui le passionne le plus, notamment dans le cadre du théâtre narratif, où le rapport entre la scène et la salle atteint, selon lui, une sincérité remarquable.
Son texte Orecchio en l’absence de Pinocchio a été un moment clé de sa carrière. Traduit, édité, et joué au Théâtre de Marionnettes de Varsovie, il lui a offert l’opportunité de voir ses mots prendre vie sur une scène internationale. Cette expérience a profondément influencé son approche artistique, le poussant à explorer de nouveaux territoires narratifs et culturels.
En tant que metteur en scène, Merlin a dirigé Dialogue de survie, un texte d’Élise Hofner, au Théâtre L’Oriental à Vevey. Actuellement, il est en tournée avec “Ardent : une histoire de dompteur de Dragon”, un conte musical co-créé avec le groupe Kowari et Louan Kempenaers, compositeur du Groupe de l’Ouest Lointain.
Son travail artistique s’inspire de personnages marginalisés, souvent des “discrets” ou des “paumés” qu’il appelle des “loosers flamboyants à côté de leur époque”. Ces figures le fascinent par leur lutte silencieuse pour exister dans un monde qui ne les comprend pas toujours.
Le projet qu’il vient développer à [la fabrique francophone] s’inscrit dans la continuité de ses recherches sur l’humain, ses failles, et ses rapports complexes avec la mort, la mémoire et la technologie. Il interroge la manière dont la technologie peut prolonger la présence des défunts, tout en explorant comment l’illusion créée permet paradoxalement de mieux vivre le processus de deuil.

Bibliographie

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